Un émigré italien

 

 

Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir dans l'acte de mariage de mon arrière-arrière-grand-père, qu'il était d'origine italienne. En effet, GREGORIO Gianuario Raffaele était né le 16 mai 1850 à Marsiconuovo (Province de Basilicate), de Nunziato et de CASALETTO Antonia. Il a du arriver en France assez jeune car a son premier enfant en  France en 1872.

Pourquoi vient-il en France ? Avec qui ?

Comment rencontre-t-il son épouse, SIEGLER Anne Marie d'origine alsacienne ? Par son métier peut-être... Il exerçait la profession de musicien ambulant, vivait en roulotte, et devait donner de petits spectacles dans les villes et villages qu'il traversait. Elle, exercera les professions de chanteuse et avait un petit commerce de mercerie ambulant.

Sur leur acte de mariage le 18 décembre 1890 à Mirebeau (86), ils reconnaissent plusieurs enfants nés avant leur mariage (heureusement car sinon je ne les aurais jamais retrouvé) : Henri Joseph né en 1872 à Châlus (87), Marguerite née en 1874 à La Brède (33), Jules Louis né en 1876 à Lhommaizé (86), Adèle Hélène né en 1878 à Valence (82), Louise Augustine née en 1880 à St Pierre des Corps (37), Marie Célestine née en 1882 à Vatan (36), Simon né en 1885 à La Roche sur Yon (85) et Mathilde née en 1889 à Mirebeau (86).

Ils voyageaient beaucoup... On les retrouve même à Béziers (34) où la mère de Anne Marie, KEIM Marguerite décède en 1871. Elle devait voyager avec eux... Petite énigme d'ailleurs : pourquoi  cette dernière est-elle partie sur les routes avec sa fille et son gendre, alors que son mari habite toujours l'Alsace ? Est-ce du au fait qu'elle choisit de rester française après la défaite de 1870 ? Et  pas son mari ?

Ce GREGORIO a-t-il fait franciser son nom ? Ou bien est-ce par habitude qu'il devint GREGOIRE au fil des temps ?

Toujours est-il qu'il devait côtoyer des émigrés d'origine italienne comme lui, car son fils, mon arrière-grand-père épouse une fille dont les parents sont originaires d'un village presque voisin, Marsicovetere (voir carte).

Il ne me reste donc plus qu'à apprendre l'italien, et à aller visiter ces lieux où vivaient mes ancêtres ...

 

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